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— Il n’importe, Samuel… cela épouvante comme si c’était quelque chose de surnaturel.

— Le temps des miracles est passé, dit le juif en secouant mélancoliquement la tête, bien des vieilles maisons de ce quartier ont des communications souterraines avec des endroits éloignés ; quelques-unes, dit-on, se prolongent même jusqu’à la Seine et jusqu’aux catacombes… Sans doute cette maison est dans une condition pareille, et les personnes qui y viennent si rarement s’y introduisent par ce moyen.

— Mais ce belvédère ainsi éclairé…

— D’après le plan annoté du bâtiment, vous savez que ce belvédère forme le faîte ou la lanterne de ce qu’on appelle la grande salle de deuil, située au dernier étage de la maison. Comme il y règne une complète obscurité, à cause de la fermeture de toutes les fenêtres, nécessairement on se sert de lumière pour monter jusqu’à cette salle de deuil, pièce qui renferme, dit-on, des choses bien étranges, bien sinistres…, ajouta le juif en tressaillant.

Bethsabée regardait attentivement, ainsi que son mari, les sept points lumineux, dont l’éclat diminuait à mesure que le jour grandissait.

— Ainsi que vous le dites, Samuel, ce mystère peut s’expliquer de la sorte…, reprit la femme du vieillard. D’ailleurs ce jour est un