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de pierre de taille à deux étages, si bizarrement exhaussée qu’il fallait gravir un perron ou plutôt un double escalier de vingt marches pour arriver à la porte d’entrée murée depuis cent cinquante ans.

Les contrevents des croisées de cette habitation avaient été remplacés par de larges et épaisses plaques de plomb hermétiquement soudées et maintenues par des châssis de fer scellés dans la pierre. De plus, afin d’intercepter complètement l’air, la lumière, et de parer de la sorte à toute dégradation intérieure ou extérieure, le toit avait été recouvert d’épaisses plaques de plomb, ainsi que l’ouverture des cheminées de briques, préalablement bouchées et maçonnées.

On avait usé des mêmes procédés pour la clôture d’un petit belvédère carré situé au faîte de la maison, en recouvrant sa cage vitrée d’une sorte de chape soudée à la toiture. Seulement, par suite d’une fantaisie singulière, chacune des quatre plaques de plomb qui masquaient les faces de ce belvédère, correspondant aux quatre points cardinaux, était percée de sept petits trous ronds, disposés en formes de croix, que l’on distinguait facilement à l’extérieur.

Partout ailleurs, les panneaux plombés des croisées étaient absolument pleins. Grâce à ces