Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/595

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pour Paris, est arrivé une belle voiture avec de superbes présents destinés à Djalma par un ami inconnu. Dans cette voiture il y avait deux hommes : l’un envoyé par l’ami inconnu ; l’autre était un médecin… envoyé par vous pour donner des secours à Djalma et l’accompagner jusqu’à son arrivée à Paris… C’était charitable, n’est-ce pas, frère ?

— Continuez votre histoire, monsieur.

— Djalma est parti hier… En déclarant que la blessure du prince empirerait d’une manière très-grave s’il ne restait pas étendu dans la voiture pendant tout le voyage, le médecin s’est ainsi débarrassé de l’envoyé de l’ami inconnu, qui est reparti pour Paris de son côté ; le médecin a voulu m’éloigner à mon tour ; mais Djalma a si fort insisté, que nous sommes partis, le médecin, le prince et moi. Hier soir, nous arrivons à moitié chemin ; le médecin trouve qu’il faut passer la nuit dans une auberge : nous avions, disait-il, tout le temps d’être arrivés à Paris ce soir, le prince ayant annoncé qu’il lui fallait absolument être à Paris le 12 au soir. Le médecin avait beaucoup insisté pour partir seul avec le prince. Je savais, par la lettre de Josué, qu’il vous importait beaucoup que Djalma ne fût pas ici le 13 ; des soupçons me sont venus ; j’ai demandé à ce médecin s’il vous con-