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— Aucun, reprit Rodin. Sa lettre d’hier était complètement rassurante.

— Ainsi, rien à craindre non plus du prince indien, dit le père d’Aigrigny, tout va pour le mieux.

— Quant à Gabriel, reprit Rodin, il a écrit de nouveau ce matin pour obtenir de Votre Révérence l’entretien qu’il sollicite vainement depuis trois jours ; il est affecté de la rigueur de la punition qu’on lui a infligée en lui défendant depuis cinq jours de sortir de notre maison.

— Demain… en le conduisant rue Saint-François, je l’écouterai… il sera temps… Ainsi donc à cette heure, dit le père d’Aigrigny d’un air de satisfaction triomphante, tous les descendants de cette famille, dont la présence pouvait ruiner nos projets, sont dans l’impossibilité de se trouver avant midi rue Saint-François, tandis que Gabriel seul y sera… Enfin nous touchons au but.

Deux coups discrètement frappés interrompirent le père d’Aigrigny.

— Entrez, dit-il.

Un vieux serviteur vêtu de noir se présenta et dit :

— Il y a en bas un homme qui désire parler à l’instant à M. Rodin pour affaire très-urgente.