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absolue, puisque ces pièces peuvent perdre à jamais une femme qu’il aime d’un amour adultère et passionné… Il dit enfin qu’on doit avoir pitié de l’horrible alternative où on l’a placé, de voir perdre et déshonorer la femme qu’il adore, ou de trahir d’une manière infâme son ami intime.

— Ces doléances adultères ne méritent aucune pitié, répondit dédaigneusement le père d’Aigrigny. D’ailleurs, on avisera… M. de Bressac peut nous être encore utile. Mais voyons cette lettre de M. Hardy, ce manufacturier impie et républicain, bien digne descendant de cette lignée maudite, et qu’il était important d’écarter.

— Voici la lettre de M. Hardy, reprit Rodin, on la fera parvenir demain à la personne à qui elle est adressée.

Et Rodin lut ce qui suit :


Toulouse, 10 février.


« Enfin je trouve le moment de vous écrire, mon cher monsieur, et de vous expliquer la cause de ce départ si brusque qui a dû, non pas vous inquiéter, mais vous étonner ; je vous écris aussi, pour vous demander un service ;