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des rondes armées veilleront la nuit dans le jardin du couvent. »

— Rien non plus à craindre de ce côté, grâce à ces précautions, dit le père d’Aigrigny. Continuez.

« M. le docteur Baleinier, aussi prévenu par madame la princesse de Saint-Dizier, continue de faire très-rigoureusement surveiller mademoiselle de Cardoville ; à huit heures trois quarts la porte de son pavillon a été verrouillée et fermée. »

— Encore un sujet d’inquiétude de moins…

— Quant à M. Hardy, reprit Rodin, j’ai reçu ce matin de Toulouse un billet de M. Bressac, son ami intime, qui nous a servi si heureusement à éloigner ce manufacturier depuis quelques jours ; ce billet contient une lettre de M. Hardy adressée à une personne de confiance. M. de Bressac a cru devoir détourner cette lettre de sa destination et nous l’envoyer comme une preuve nouvelle du succès de ses démarches, dont il espère que nous lui tiendrons compte, car, ajoute-t-il, pour nous servir, il trahit son ami intime de la manière la plus indigne en jouant une odieuse comédie. Aussi maintenant, M. de Bressac ne doute pas qu’après ses excellents offices on ne lui remette les pièces qui le placent dans notre dépendance