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de cette confiscation, en gratitude de ce que nous avions concouru à dévoiler le sieur de Rennepont comme relaps infâme et sacrilège…

« Nous venons d’apprendre assurément qu’à cette confiscation, et conséquemment à notre société, ont été soustraites une maison, sise à Paris, rue Saint-François, no 3, et une somme de cinquante mille écus en or.

« La maison a été cédée avant la confiscation, moyennant une vente simulée, à un ami du sieur de Rennepont, très-bon catholique cependant et bien malheureusement, car on ne peut sévir contre lui.

« Cette maison, grâce à la connivence coupable mais inattaquable de cet ami, a été murée, et ne doit être ouverte que dans un siècle et demi, selon les dernières volontés du sieur de Rennepont.

« Quant aux cinquante mille écus en or, ils ont été placés en mains malheureusement inconnues jusqu’ici, à cette fin d’être capitalisés et exploités, durant cent cinquante ans, pour être partagés, à l’expiration desdites cent cinquante années, entre les descendants alors existants du sieur de Rennepont, somme qui, moyennant tant d’accumulations, sera devenue énorme, et atteindra nécessairement le chiffre