Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/493

Cette page a été validée par deux contributeurs.

qui lui manquait, de bonnes nouvelles dans le genre des miennes…

Et il ajouta :

— Il me faudrait pourtant un fort grappin de fer…

En furetant de côté et d’autre, le soldat trouva un des gros sacs de toile grise, à la couture desquels travaillait Françoise. Il le prit, l’ouvrit, et dit à la Mayeux :

— Ma fille, mettez là-dedans la barre de fer et la corde ; ce sera plus commode à transporter… là-bas…

— Grand Dieu ! s’écria la Mayeux en obéissant à Dagobert, vous partirez sans attendre Agricol, M. Dagobert… lorsqu’il a peut-être de bonnes choses à vous apprendre ?…

— Soyez tranquille, ma fille… j’attendrai mon garçon ; je ne peux partir d’ici qu’à dix heures… J’ai le temps.

— Hélas ! M. Dagobert, vous avez donc perdu tout espoir ?

— Au contraire… j’ai bon espoir… mais en moi…

Et ce disant, Dagobert tordit la partie supérieure du sac, de manière à le fermer, puis il le plaça sur la commode à côté de ses pistolets.

— Au moins vous attendrez Agricol, M. Dagobert ?