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— Plus de doute ! s’écria le forgeron, je comprends tout maintenant… mademoiselle de Cardoville a le même intérêt que mesdemoiselles Simon à se trouver demain rue Saint-François… et elle l’ignore peut-être.

— Comment ?

— Encore un mot, ma bonne Mayeux… mademoiselle de Cardoville t’a-t-elle dit qu’elle avait un intérêt puissant à être libre demain ?

— Non… car en me donnant cette bague pour le comte de Montbron, elle m’a dit : « Grâce à lui, demain ou après-demain, moi et les filles du maréchal Simon nous serons libres… »

— Mais explique-toi donc ! dit Dagobert à son fils avec impatience.

— Tantôt, reprit le forgeron, lorsque tu es venu me chercher à la prison, mon père, je t’ai dit que j’avais un devoir sacré à remplir et que je te rejoindrais à la maison…

— Oui… et je suis allé, de mon côté, tenter de nouvelles démarches dont je vous parlerai tout à l’heure.

— J’ai couru tout de suite au pavillon de la rue de Babylone, ignorant que mademoiselle de Cardoville fût folle ou du moins passât pour folle… Un domestique m’ouvre et me dit que cette demoiselle a éprouvé un accès de folie