— Écoutez, mademoiselle, je vais vous donner un conseil profitable, je crois, à ma pauvre maîtresse ; mais cette démarche de ma part pourrait m’être très-funeste si vous n’aviez pas égard à mes recommandations.
— Comment cela, mademoiselle ? dit la Mayeux en regardant Florine avec une profonde surprise.
— Dans l’intérêt de ma maîtresse… M. Agricol ne doit confier à personne… si ce n’est à elle-même… les choses importantes qu’il désire lui communiquer.
— Mais, ne pouvant voir mademoiselle Adrienne, pourquoi ne s’adresserait-il pas à sa famille ?
— C’est surtout à la famille de ma maîtresse qu’il doit taire tout ce qu’il sait… Mademoiselle Adrienne peut guérir… Alors M. Agricol lui parlera ; bien plus, ne dût-elle jamais guérir, dites à votre frère adoptif qu’il vaut encore mieux qu’il garde son secret que de le voir servir aux ennemis de ma maîtresse… ce qui arriverait infailliblement, croyez-moi.
— Je vous comprends, mademoiselle, dit tristement la Mayeux. La famille de votre généreuse maîtresse ne l’aime pas et la persécutait peut-être ?
— Je ne puis rien vous dire de plus à ce