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même ; il a l’esprit très-juste, très-droit ; l’on peut croire à ce qu’il affirme… D’ailleurs, quel intérêt aurait-il à…

— Mon Dieu ! s’écria tout à coup Florine, frappée d’un trait de lumière soudaine et en interrompant la Mayeux, je me souviens de cela maintenant : lorsqu’il a été arrêté dans une cachette où mademoiselle l’avait fait conduire, je me trouvais là par hasard, M. Agricol m’a dit rapidement et tout bas : « Prévenez votre généreuse maîtresse que sa bonté pour moi aura sa récompense, et que mon séjour dans cette cachette n’aura peut-être pas été inutile… » C’est tout ce qu’il a pu me dire, car on l’a emmené à l’instant ; je l’avoue, dans ces mots je n’avais vu que l’expression de sa reconnaissance et l’espoir de la prouver un jour à mademoiselle ;… mais en rapprochant ces paroles de la lettre qu’il vous a écrite…, dit Florine en réfléchissant.

— En effet, reprit la Mayeux, il y a certainement quelque rapport entre son séjour dans cette cachette et les choses importantes qu’il demande à révéler à votre maîtresse ou à quelqu’un de sa famille.

— Cette cachette n’avait été ni habitée ni visitée depuis très-longtemps, dit Florine d’un air pensif ; peut-être M. Agricol y aura trouvé