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mettez-vous là… vous serez mieux… Mon Dieu ! comme vos pieds sont mouillés… Posez-les… sur ce tabouret.

L’accueil cordial de Florine, sa belle figure, l’agrément de ses manières, qui n’étaient pas celle d’une femme de chambre ordinaire, frappèrent vivement la Mayeux, sensible plus que personne, malgré son humble condition, à tout ce qui était gracieux, délicat et distingué ; aussi, cédant à cet attrait, la jeune ouvrière, ordinairement d’une sensibilité inquiète, d’une timidité ombrageuse, se sentit presque en confiance avec Florine.

— Combien vous êtes obligeante, mademoiselle !… lui dit-elle d’un ton pénétré, je suis toute confuse de vos bons soins.

— Je vous l’assure, mademoiselle, je voudrais faire autre chose pour vous que de vous offrir une place à ce foyer… vous avez l’air si doux, si intéressant…

— Ah ! mademoiselle… que cela fait du bien, de se réchauffer à un bon feu ! dit naïvement la Mayeux, et presque malgré elle.

Puis craignant, tant était grande sa délicatesse, qu’on ne la crût capable de chercher, en prolongeant sa visite, à abuser de son hospitalité, elle ajouta :

— Voici, mademoiselle, pourquoi je reviens