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Bossuet, tout gobichonneur, et chafriolant ce jour-là, ajoute, en citant saint Paul : Et, par conséquent, les femmes mariées doivent vivre comme n’ayant pas de maris[1]… Il ne me reste plus qu’à vous tendre d’autant plus les bras, ô Rose-Pompon ! que Philémon n’est pas même votre époux…

— Je ne dis pas ; mais vous êtes trop laid !…

— C’est une raison… alors je bois à la santé du plan de Philémon !… Faisons nos vœux pour qu’il produise une carotte monstre !…

— À la bonne heure, dit Rose-Pompon ; à la santé de cet intéressant légume, si nécessaire à l’existence des étudiants.

— Et autres carottivores ! ajouta Dumoulin.

Ce toast rempli d’à-propos fut accueilli d’unanimes acclamations.

— Avec la permission de Sa Majesté et de sa cour, reprit Dumoulin, je propose un toast à la réussite d’une chose qui m’intéresse et qui a quelque ressemblance analogique avec la carotte de Philémon… J’ai dans l’idée que ce toast me portera bonheur.

— Voyons la chose…

— Eh bien ! à la santé de mon mariage, dit Dumoulin en se levant.

  1. Traité sur la concupiscence, t. IV.