— Si j’avais su cela… je serais resté pour la voir, ma reine adorée.
— Gobinet, si vous l’appelez encore votre reine adorée, je vous égratigne ; en attendant, je vous pince !…
— Céleste, finis donc !… tu me fais des noirs sur le satin naturel dont maman m’a orné en naissant.
— Pourquoi appelez-vous cette Bacchanal votre reine adorée ?… qu’est-ce que je vous suis donc, moi ?
— Tu es mon adorée, mais pas ma reine… car comme il n’y a qu’une lune dans les nuits de la nature, il n’y a qu’une reine Bacchanal dans les nuits du Prado.
— Oh ! que c’est joli… gros rien du tout, allez !
— Gobinet a raison, elle était superbe, cette nuit, la reine !
— Et en train !
— Jamais je ne l’ai vue plus gaie.
— Et quel costume… étourdissant !
— Renversant !
— Ébouriffant !
— Pulvérisant !
— Fulminant !
— Il n’y a qu’elle pour en inventer de pareils.