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prêtre s’arrêtait pour l’écouter avec une profonde et respectueuse déférence.

Lorsqu’ils furent auprès du confessionnal, le vieux petit homme, ayant aperçu Françoise agenouillée, regarda le prêtre d’un air interrogatif.

— C’est elle…, dit ce dernier.

— Ainsi, dans deux ou trois heures, on attendra les deux jeunes filles au couvent de Sainte-Marie… J’y compte, dit le vieux jeune homme.

— Je l’espère pour leur salut, répondit gravement le prêtre en s’inclinant.

Il entra dans le confessionnal.

Le vieux petit homme quitta l’église.

Ce vieux petit homme était Rodin ; c’est en sortant de Saint-Merry qu’il s’était rendu dans la maison de santé, afin de s’assurer que le docteur Baleinier exécutait fidèlement ses instructions à l’égard d’Adrienne de Cardoville.

Françoise était toujours agenouillée dans l’intérieur du confessionnal ; une des chatières latérales s’ouvrit, et une voix parla.

Cette voix était celle du prêtre qui, depuis vingt ans, confessait la femme de Dagobert, et avait sur elle une influence irrésistible et toute-puissante.

— Vous avez reçu ma lettre ? dit la voix.