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instruit des nombreuses erreurs de sa jeunesse ? C’est ce que l’on ignorait généralement. Ce qui demeurait évident, c’est que madame Grivois jouissait auprès de la princesse de grands privilèges, et qu’elle était plutôt comme une femme de compagnie que comme une femme de chambre.

— Voici, madame, les notes de Florine, dit madame Grivois en remettant le papier à la princesse.

— J’examinerai cela tout à l’heure, répondit madame de Saint-Dizier ; mais, dites-moi, ma nièce va se rendre ici. Pendant la conférence à laquelle elle va assister, vous conduirez dans son pavillon une personne qui doit bientôt venir et qui vous demandera de ma part.

— Bien, madame.

— Cet homme fera un inventaire exact de tout ce que renferme le pavillon qu’Adrienne habite. Vous veillerez à ce que rien ne soit omis : ceci est de la plus grande importance.

— Oui, madame… Mais si Georgette ou Hébé veulent s’opposer…

— Soyez tranquille, l’homme chargé de cet inventaire a une qualité telle, que lorsqu’elles le connaîtront, ces filles n’oseront s’opposer à cet inventaire, ni aux autres mesures qu’il a encore à prendre… Il ne faudrait pas manquer,