qu’il faut qu’il veille encore plus sur nous.
— Ma sœur, il me semble que Dagobert tarde bien à nous dire bonsoir.
— Sans doute il panse Jovial.
— Cela me fait songer que nous ne lui avons pas dit bonsoir, à notre vieux Jovial.
— J’en suis fâchée.
— Pauvre bête… il a l’air si content de nous lécher les mains… On croirait qu’il nous remercie de notre visite.
— Heureusement Dagobert lui aura dit bonsoir pour nous.
— Bon Dagobert ! il s’occupe toujours de nous ; comme il nous gâte !… Nous faisons les paresseuses, et il se donne tout le mal…
— Pour l’en empêcher… comment faire ?
— Quel malheur de n’être pas riches pour lui assurer un peu de repos.
— Riches… nous… hélas ! ma sœur, nous ne serons jamais que de pauvres orphelines.
— Mais cette médaille, enfin ?
— Sans doute quelque espérance s’y rattache ; sans cela nous n’aurions pas fait ce grand voyage.
— Dagobert nous a promis de nous tout dire ce soir.
La jeune fille ne put continuer.