che ailleurs, vous le trouverez en vous-mêmes… »
— « Puisque vos deux cœurs n’en font qu’un… » a-t-il ajouté.
— Quel bonheur pour nous de nous souvenir de toutes ses paroles, ma sœur !
— Nous sommes si attentives… tiens… te voir l’écouter, c’est comme si je me voyais l’écouter moi-même, mon cher petit miroir, dit Rose en riant et baisant sa sœur au front. Eh bien ! quand il parle, tes yeux… ou plutôt nos yeux… sont grands, grands ouverts, nos lèvres s’agitent comme si nous répétions en nous-mêmes chaque mot après lui… Il n’est pas étonnant que nous n’oubliions rien de ce qu’il dit.
— Et ce qu’il dit est si beau, si noble, si généreux !
— Puis, n’est-ce pas, ma sœur, à mesure qu’il parle, que de bonnes pensées on sent naître en soi ! Pourvu que nous nous les rappelions toujours…
— Sois tranquille, elles resteront dans notre cœur, comme de petits oiseaux dans le nid de leur mère.
— Sais-tu, Rose, que c’est un grand bonheur qu’il nous aime toutes deux à la fois ?
— Il ne pouvait faire autrement, puisque nous n’avons qu’un cœur à nous deux.