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qui échappa heureusement à madame Grivois, occupée de veiller au salut de Monsieur, dont Lutine se rapprochait d’un air très-menaçant ; ayant donc surmonté une émotion passagère, elle répondit avec assurance :

— Mademoiselle s’est couchée très-tard hier ;… elle m’a défendu d’entrer chez elle avant midi.

— C’est possible ;… mais comme il s’agit d’obéir à un ordre de la princesse sa tante… vous voudrez bien, s’il vous plaît, mademoiselle, éveiller votre maîtresse… à l’instant même…

— Ma maîtresse n’a d’ordres à recevoir de personne ;… elle est ici chez elle ; or, je ne l’éveillerai qu’à midi… selon ses ordres.

— Alors, je vais y aller moi-même…

— Florine et Hébé ne vous ouvriront pas… Voici la clef du salon… et par le salon seul… on peut entrer chez mademoiselle…

— Comment ! vous osez vous refuser à me laisser exécuter les ordres de la princesse ?

— Oui, j’ose commettre le grand crime de ne pas vouloir éveiller ma maîtresse.

— Voilà pourtant les résultats de l’aveugle bonté de madame la princesse pour sa nièce, dit la matrone d’un air contrit. Mademoiselle Adrienne ne respecte plus les ordres de sa tante,