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nom, et en toute circonstance adressez-vous à moi ?

— Sans doute…

— Cette demoiselle, dans sa haute position, doit avoir de brillantes connaissances qui pourraient te protéger, te défendre ;… dès demain matin va la trouver, avoue-lui franchement ce qui t’arrive… demande-lui son appui.

— Mais, encore une fois, ma bonne Mayeux, que veux-tu qu’elle fasse ?…

— Écoute… je me souviens que, dans le temps, mon père nous disait qu’il avait empêché un de ses amis d’aller en prison en déposant une caution pour lui… Il te sera facile de convaincre cette demoiselle de ton innocence ;… qu’elle te rende le service de te cautionner ; alors, il me semble que tu n’auras plus rien à craindre…

— Ah !… ma pauvre enfant… demander un tel service à quelqu’un… qu’on ne connaît pas… c’est dur…

— Crois-moi, Agricol, dit tristement la Mayeux, je ne te conseillerai jamais rien qui puisse t’abaisser aux yeux de qui que ce soit… et surtout… entends-tu… surtout aux yeux de cette personne… Il ne s’agit pas de lui demander de l’argent pour toi… mais de fournir une caution qui te donne les moyens de continuer