mer en colère, il pourra aujourd’hui se régaler de ce spectacle.
— Qu’est-ce que ce M. Rodin peut venir faire ici, mon ami ?
— Ma foi ! je n’en sais rien ; l’intendant de la princesse me dit, dans sa lettre, d’avoir pour M. Rodin les plus grands égards, de lui obéir comme à mes maîtres. Ce sera à M. Rodin de s’expliquer et à moi d’exécuter ses ordres, puisqu’il vient de la part de madame la princesse.
— À la rigueur, c’est de la part de mademoiselle Adrienne qu’il devrait venir… puisque la terre lui appartient depuis la mort de feu M. le comte-duc de Cardoville, son père.
— Oui, mais la princesse est sa tante ; son intendant fait les affaires de mademoiselle Adrienne ; que l’on vienne de sa part ou de celle de la princesse, c’est toujours la même chose.
— Peut-être M. Rodin a-t-il dessein d’acheter la terre… Pourtant cette grosse dame qui est venue de Paris exprès, il y a huit jours, pour voir le château, paraissait en avoir bien envie.
À ces mots, le régisseur se prit à rire d’un air narquois.
— Qu’est-ce que tu as donc à rire, Dupont ? lui demanda sa femme, très-bonne créature,