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sence ici, dans deux heures vous pouvez être mis en liberté.

— Tu ne me comprends pas, dit le nègre à l’officier, le prince Djalma est des nôtres, car il porte sur le bras gauche le nom de Bhowanie…

— Oui, il est comme nous fils de la bonne œuvre, ajouta le Malais.

— Il est comme nous phansegar, dit l’Indien.

Ces trois hommes, irrités de l’horreur que Djalma avait manifestée en apprenant qu’ils étaient phansegars, mettaient un farouche orgueil à faire croire que le fils de Kadja-Sing appartenait à leur horrible association.

— Qu’avez-vous à répondre ? dit l’officier à Djalma.

Celui-ci haussa les épaules avec une dédaigneuse pitié, releva de sa main droite sa longue et large manche gauche, et montra son bras nu.

— Quelle audace ! s’écria l’officier.

En effet, un peu au-dessous de la saignée, sur la partie interne de l’avant-bras, on voyait écrit, d’un rouge vif, le nom de Bhowanie, en caractères indous.

L’officier courut au Malais, découvrit son bras ; il vit le même nom, les mêmes signes…