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contre toute probabilité, le prince Djalma était relâché ou s’il parvenait à s’évader, il est certain qu’alors il viendrait à Batavia pour réclamer l’héritage maternel, puisqu’il ne lui reste plus rien au monde. On pourrait dans ce cas compter sur le dévouement de M. Josué Van Dael… Il demande, en retour, par le prochain courrier, des renseignements très-précis sur la fortune de M. le baron Tripeaud, manufacturier et banquier, avec lequel il est en relations d’affaires.

— À ce sujet, vous répondrez d’une manière évasive, M. Josué n’ayant encore témoigné que du zèle… Complétez l’information de Djalma… avec ces nouveaux renseignements…

Rodin écrivit.

Au bout de quelques secondes, son maître lui dit avec une expression singulière :

— M. Josué ne vous parle pas du général Simon, à propos de la mort du père de Djalma et de l’emprisonnement de celui-ci ?

— M. Josué n’en dit pas un mot, répondit le secrétaire en continuant son travail.

Le maître de Rodin garda le silence, et se promena pensif dans la chambre.

Au bout de quelques instants, Rodin lui dit :

— C’est écrit…

— Poursuivez…