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cence, reprit l’autre, je ne serai tout à fait rassuré que par une lettre de madame la princesse de Saint-Dizier… mon excellente amie… Enfin, ce matin, j’aurai de bonnes nouvelles, je l’espère…

— C’est à désirer, dit le secrétaire, aussi humble, aussi soumis que laconique et impassible.

— Certes, c’est à désirer, reprit son maître, car un des meilleurs jours de ma vie a été celui où la princesse de Saint-Dizier m’a appris que cette maladie, aussi brusque que dangereuse, avait heureusement cédé aux bons soins dont ma mère est entourée… par elle… Sans cela je partais à l’instant pour la terre de la princesse, quoique ma présence soit ici bien nécessaire…

Puis s’approchant du bureau de son secrétaire, il ajouta :

— Le dépouillement de la correspondance étrangère est-il fait ?

— En voici l’analyse…

— Les lettres sont toujours venues sous enveloppe aux demeures indiquées… et apportées ici selon mes ordres ?

— Toujours…

— Lisez-moi l’analyse de cette correspondance : s’il y a des lettres auxquelles je doive répondre moi-même, je vous le dirai.