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général des jésuites pouvait dire au duc de Brissac : « De cette chambre, monsieur, je gouverne non-seulement Paris, mais la Chine, non-seulement la Chine, mais le monde entier, sans que personne sache comment cela se fait. »)

(Les Constitutions des jésuites, avec les déclarations, texte latin, d’après l’édition de Prague, p. 476 à 478, Paulin, Paris, 1843.)


Morok, le dompteur de bêtes, voyant Dagobert privé de son cheval, dépouillé de ses papiers, de son argent, et le croyant ainsi hors d’état de continuer sa route, avait, avant l’arrivée du bourgmestre, envoyé Karl à Leipzig porteur d’une lettre que celui-ci devait immédiatement mettre à la poste.

L’adresse de cette lettre était ainsi conçue :


À M. Rodin, rue du Milieu-des-Ursins, à Paris.


Vers le milieu de cette rue solitaire, assez ignorée, située au-dessous du niveau du quai Napoléon, où elle débouche non loin de Saint-Landry, il existait alors une maison de modeste apparence, élevée au fond d’une cour sombre, étroite et isolée de la rue par un petit bâtiment de façade, percé d’une porte cintrée et de deux croisées garnies d’épais barreaux de fer.

Rien de plus simple que l’intérieur de cette