Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 6,1851.djvu/37

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

MARIA.

Dans deux heures, j’y monterai. Vous le voyez, la sorcière avait raison.

BONAQUET, regardant plus attentivement Maria, et remarquant l’espèce d’égarement avec lequel elle a prononcé ces dernières paroles.

Ah ! je comprends tout, maintenant ! Frappée de cette sinistre prédiction, voyant d’inexplicables événements la confirmer par un terrible jeu du hasard, cette malheureuse enfant, déjà accablée par tant de chagrins, aura laissé sa raison s’ébranler ; oui, et dans son égarement, elle a accepté cette horrible destinée avec l’aveugle et morne résignation du fataliste ! (À Maria, avec une explosion de douleur.) Ainsi, quand vous disiez à vo-