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sonne, laissant ma femme maîtresse d’elle-même, de ma fortune et de la sienne. Je ne demandais qu’à vivre à ma guise, dans l’isolement et dans l’étude. Osez donc dire que pendant sept ans de mariage, j’ai causé à cette horrible femme, non pas le plus léger chagrin, mais la moindre contrariété ! J’étais pour elle comme si je n’avais pas existé. Je ne me plaignais pas, je me trouvais heureux, moi ! Mais l’on n’a pas voulu que cela dure ; on m’a poussé à bout. On a tant fait, tant fait, qu’on m’a rendu féroce. (La princesse, à demi suffoquée, ferme les yeux ; le chevalier la soutient.) Dame ! c’est vrai aussi, chère princesse ; avouez qu’en présence des outrageants désordres de ma femme, tout débonnaire amateur de scarabées que l’on soit, on a pourtant un peu de sang dans les