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« L’accusée. — Oh ! rassurez-vous, ce que je dis là ne causera pas de malheurs, allez ! Tout ce monde-là vit d’accord dans sa honte ! La princesse est au mieux avec la maîtresse de son mari ; le prince est au mieux avec l’amant de sa femme, le vrai père de sa fille.

« M. le président, avec indignation. — Accusée, taisez-vous ! Ces propos sont horribles, je vous retire la parole.

« L’accusée, avec amertume. — Ah ! voilà ! je m’y attendais. On vous demande la vérité, et l’on ne veut pas y croire. Pourquoi ? parce que je ne suis qu’une pauvre femme et que j’accuse une famille de grands seigneurs. Vous voyez ? à quoi bon parler, puisque l’on ne veut pas m’entendre ? Je me