Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 5,1851.djvu/171

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’elle est étrangère à toute tentative d’empoisonnement, tantôt elle feint de tomber dans son premier égarement et dit qu’elle sait bien qu’elle doit être guillotinée, que rien ne peut la sauver, et qu’elle a hâte d’en finir.

« Enfin, interrogée de nouveau sur le sens accablant de ce billet que la fille Clémence Duval lui a écrit :

« Quel étrange et triste hasard vous a introduite ainsi dans la maison de ceux qui ont causé tous vos malheurs ! Je n’ai pas votre force d’âme, vos projets m’effraient ; mais comptez toujours sur ma discrétion, car cette vengeance est de celles que je comprends ; »

L’accusée garde un silence obstiné et ré-