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lait agir promptement, dit à Joseph, toujours plongé dans un morne accablement :

— Courage, ami !

— Du courage, reprit Joseph en essuyant ses larmes et regardant le docteur avec un sourire sinistre, — il y a longtemps que l’abrutissement m’a rendu lâche ; il y a longtemps que j’aurais dû aller tuer ce prince, cause de tous mes malheurs. Le cœur m’a manqué. J’ai trouvé plus commode de laisser Anatole me venger… Je n’ai eu de courage que pour torturer ma femme tant que j’ai pu.

Après un moment de réflexion Bonaquet reprit :