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— Tu as donc eu quelque grand chagrin ? — s’écria Bonaquet d’un ton d’affectueux reproche ; — et je n’en ai rien su, et tu n’es pas venu à nous !

— Non ! je t’ai évité depuis près de trois mois, Jérôme ; Maria et moi, nous t’avons battu froid, ainsi qu’à ta dame, qui avait été si avenante pour nous. Alors, vous vous serez dit, n’est-ce pas, oublions ces ingrats ? Vous avez eu raison.

— Non, monsieur Fauveau, — reprit Héloïse, — nous ne vous avons pas ainsi jugés ; nous avons été, je vous l’avoue, affligés de la froideur qui peu à peu a succédé à nos premiers rapports remplis de cordialité ; mais, tout en déplorant ce changement, dont nous