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apportait chez lui la lettre suivante de Jérôme Bonaquet :

« Mon bon Joseph, un événement aussi douloureux qu’imprévu me force de partir à l’instant avec ma femme. Mon voyage durera cinq à six jours au plus. Je te conjure d’attendre mon retour sans revoir ta pauvre et chère Maria. Cette séparation te sera sans doute pénible ; mais elle aura pour toi un effet salutaire, si, comme j’en suis certain, suivant mes conseils, fidèle à ta promesse, tu as renoncé à de funestes étourdissements pour réfléchir aux chagrins du passé et aux chances de bonheur que l’avenir te réserve.

« Crois à l’instinct de ma vieille amitié. Je