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petite Louise, je suis innocente : tu me croiras peut-être, toi, maman. Enfin, lis toujours ; qu’est-ce que cela te fait de lire cette lettre ? C’est la dernière grâce que je te demande si jamais je ne dois te revoir.

« Mon Dieu ! mon Dieu ! comment te faire comprendre les raisons qui m’ont poussée à une démarche dont je sens maintenant toute la gravité ! Enfin, je vais essayer ; mais je t’en conjure, petite maman, ne t’impatiente pas ; il faut que je reprenne les choses d’un peu loin.

« Tu sais qu’il y a environ trois mois je t’ai parlé de propositions ignobles… hélas ! j’en riais alors, que l’homme de confiance d’un prince m’avait faites. Je t’ai demandé si