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essuyant ses grands yeux humides de larmes et tâchant de sourire. — À vos bonnes paroles, mon cœur se rassure ; mes mauvais pressentiments s’en vont ; il me semble que je m’éveille d’un vilain rêve ; oui, maintenant j’ai honte d’avoir été si enfant. Mais c’était plus fort que moi. Dans le premier moment j’ai souffert. Il faut me pardonner, je ne l’ai pas fait exprès, allez, je vous l’assure ; allons, Joseph, disons bonsoir à madame et à notre cher monsieur Bonaquet ; il se fait tard, je me suis un peu fatiguée, et j’ai promis à maman, qui garde le magasin, de revenir de bonne heure.

— Et demain, — dit Héloïse en tendant la main à la jeune femme, — j’irai savoir de vos nouvelles, chère Maria, j’espère que tou-