Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 3, 1851.djvu/304

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Je ne puis mieux, Monsieur, vous témoigner ma gratitude qu’en vous disant qu’à part le moment d’inévitable anxiété dont j’ai été saisie lorsqu’il s’est agi de mon mari, votre présence, vos généreuses paroles, votre sollicitude pour tout ce qui nous touche, me font un bien infini. Je me sentais mieux ce matin ; à cette heure je me sens mieux encore. Sans doute, si incertain qu’il soit, l’espoir qu’il m’est permis de concevoir, grâce à vous, est pour beaucoup dans ces heureux ressentiments ; mais enfin, Monsieur, tout cela vient de vous. À vous donc ma reconnaissance et celle de ma fille.

Un regard expressif de Clémence, timidement jeté sur Anatole, lui prouva qu’elle partageait les sentiments de sa mère.