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son indépendance ? Mais, hélas ! le sort ne nous mesure pas également le pouvoir et le vouloir. Heureux, oh ! bien heureux ceux-là à qui il est donné d’accomplir tout le bien qu’ils rêvent.

Il est impossible de peindre l’accent mélancolique et navrant d’Anatole en prononçant ces derniers mots ; aussi madame Duval, non moins profondément touchée que sa fille de la généreuse pensée de Ducormier, s’écria :

— Ah ! Monsieur, chez tout autre la noblesse de ces sentiments me surprendrait, mais j’ai lu ce matin une lettre que mademoiselle Emma Levasseur a écrite à ma fille,