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M. de Morsenne, désirant autant que possible réparer la grossièreté de son accueil envers les nouveaux mariés, dit à Héloïse d’un air contraint et formaliste, en la voyant sur le point de quitter le salon :

— Vous me permettrez, ma cousine, d’avoir l’honneur de vous offrir mon bras ?

— Je prendrai celui de M. de Saint-Géran, si vous voulez bien me le permettre, — répondit la jeune femme au prince, afin de lui faire sentir, par ce refus, qu’il ne suffisait pas d’un acte de politesse banale pour racheter une conduite outrageante.

Madame Bonaquet, se disposant à sortir du salon, chercha son mari du regard : elle le vit pâle, immobile, les traits empreints