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qu’on adressait à sa femme. — Ah ! ah ! vois-tu, petite Maria, que j’ai le droit de te répéter tant que ça me plaît que je te trouve bonne et charmante.

— Je le crois bien, mon bon Joseph, que tu en as le droit, — reprit gaîment le docteur Bonaquet, — la loi le dit : la femme doit obéissance à son mari. Or donc, ta femme est forcée de se laisser adorer du matin au soir et de s’entendre dire qu’elle est adorable. Ah ! mais oui, madame Fauveau… c’est ainsi ! il n’y a pas à plaisanter avec la loi, au moins.

— Ta, ta, ta ! monsieur Bonaquet, — reprit Maria d’un petit ton mutin rempli de finesse ; — mêlez-vous de ce qui vous regarde, sinon je vous dirai, moi, que si vous