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senne ; la plupart des personnes composant sa coterie l’imitaient et se rendaient chez elle, où se retrouvait le prince, qui, fidèle à son habitude de chaque soir, allait prendre le thé chez sa maîtresse, pendant que madame de Morsenne continuait de faire les honneurs de son salon.

Faut-il dire qu’en dehors de ces coteries bien tranchées se tenaient des hommes véritablement distingués, qui considéraient leur richesse et leur naissance comme de hautes obligations morales, et qui, pleins de courage, de désintéressement, marchaient loyalement avec le siècle, comprenant, avec le tact des bons esprits et des nobles caractères, que l’heure était venue de compter non plus par race et par ses grands biens, mais par soi ?