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la bonne aventure.

— Et moi, monsieur Anatole, — ajouta Maria en avançant sa charmante petite mine, me reconnaissez-vous aussi ?

— Oui, madame… mais en vérité… j’étais si loin de m’attendre à vous rencontrer tous deux ici cette nuit…

— Ce n’est pas ma faute, allez, monsieur Anatole, — reprit madame Fauveau ; pour plus d’une raison, je ne voulais absolument pas venir ici. Mais il m’a bien fallu céder à Joseph ; il était comme un acharné. « Viens-nous-en donc au bal de l’Opéra ! — me disait-il ; — tu n’as jamais vu cela, ça t’amusera ; et moi aussi ; je m’en fais une joie ; nous irons surprendre Anatole et nous l’intriguerons. Viens donc, petite Maria ; si ce n’est pas pour toi, que ce