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la bonne aventure.

gens d’esprit se laissent souvent entraîner à se contredire eux-mêmes par la manie de soutenir des paradoxes !

— Quels paradoxes, quelle contradiction, madame ?

— Vous venez de me dire, n’est-ce pas, qu’à votre sens, rien n’est plus triste, plus cruel pour deux personnes qui se sont longtemps et fidèlement aimées (et c’est à peine si vous admettez qu’il puisse exister de ces personnes-là), de se voir vieillir ensemble ?

— Je les admets comme exception, et les trouve en effet très-malheureux de se voir mutuellement vieillir.

— Et tout à l’heure vous n’aviez pas assez de louanges, assez d’éloges hyperboliques