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la bonne aventure.

que vous appelez le cœur, c’est la jalousie du présent, de l’avenir ou du passé, c’est le despotisme subi ou imposé, c’est le chagrin de sentir qu’on n’est plus désirée ou que l’on ne désire plus, c’est la monotonie, c’est la fidélité d’un mariage austère appliqué à une rencontre de plaisir basé sur une mutuelle perversité.

— Comment ! monsieur, et les amours si longtemps durables que l’on rencontre dans le monde ?

— Il n’en existe pas.

— Allons, monsieur, vous vous moquez ; l’on a vu de ces amours durer un an, deux ans, dix ans.

— Dix ans, c’est beaucoup, mais enfin