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jeunes gens admirablement doués, tomber, d’une vie oisive et stérile, dans d’odieuses dépravations parce qu’il n’était pas convenable qu’un homme de vieille race eût une profession, un état ! Combien j’ai vu de jeunes femmes, naïvement passionnée pour leur mari, souffrir cruellement d’abord, et se venger ensuite… de la froideur conjugale qui accueillait leur tendresse ingénue, parce qu’il n’était pas convenable qu’un mari fût ou parût amoureux de sa femme, comme un bourgeois ! Combien je connais de mes pareilles, — ajouta Héloïse avec une émotion touchante, en tendant avec effusion sa main charmante à Jérôme, — oh ! combien j’en connais qui eussent manqué le bonheur de leur vie entière… parce qu’il est souverainement inconvenant… de s’honorer à ses