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quelle joie pour trois amis d’enfance de se suivre dans le bonheur comme ils se sont suivis dans la vie !…

— Ce que vous m’avez appris de madame Fauveau et de son mari me rend vraiment curieuse de les connaître, mon ami. Je n’oublierai jamais que vous me disiez qu’alors que vous ressentiez quelque tristesse, quelque découragement à travers les rudes épreuves, les doutes amers dont votre première jeunesse a été assaillie, vous alliez chez ces excellents amis, et que l’aspect de leur amour si tendre, de leur félicité si vraie, si riante, vous faisait un bien infini, et que vous sortiez de chez eux presque consolé.

— Oui, ma chère Héloïse, j’ai dû bien des