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l’égard de M. Ducormier ; je partagerai tous vos efforts pour les faire réussir, mais enfin, mon ami, mieux que personne vous connaissez les singulières variations de l’esprit humain. Ne serait-il pas prudent d’avoir du moins quelques garanties certaines de la part de M. Ducormier avant d’engager pour ainsi dire l’avenir de mademoiselle Duval ?

— Peut-être bien, — répondit le médecin d’un air pensif, — et pourtant tout me dit que la détermination d’Anatole est sincère. Si vous aviez vu son émotion, ses larmes ! Et puis enfin, j’ai sa parole, et il n’est pas homme à la donner légèrement, quels qu’aient été ses égarements ; d’un autre côté, je serais désolé d’agir imprudemment dans une circonstance si grave.