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sance tolérable, on aurait pu tirer parti de lui dans les postes subalternes de la diplomatie officielle, mais ce garçon est le fils d’un pauvre diable de boutiquier, de qui la sœur a été longtemps femme de charge chez moi. Le Ducormier restera donc une sorte de Figaro propre à tout ce qui exige de l’astuce, de l’ombre et du secret. Si pour mener à bonne fin la chose que vous savez il est besoin d’acheter quelque récalcitrant, fiez-vous à mon Ducormier : c’est le tentateur en personne. Bref, il ne reculera devant aucune démarche, même des moins avouables, pourvu que l’on caresse son incurable et ridicule vanité, et qu’on lui laisse entrevoir un sort brillant (véritable mirage, pour les sots, bien entendu). Car c’est le plus singulier mélange