Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 2, 1851.djvu/244

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Tais-toi donc, Pierre, voilà madame la duchesse.

En effet, madame de Beaupertuis et sa mère sortaient en ce moment du vestibule ; la gouvernante de mademoiselle de Morsenne les accompagnait. La princesse, ayant sans doute à donner quelques instructions relatives à sa jeune fille, parla bas pendant quelques minutes à l’institutrice.

Madame de Beaupertuis, attendant que sa mère eût entretenu miss Nancy, resta donc seule au faîte du perron. Malgré la nuit passée au bal, la jeune duchesse était d’une fraîcheur charmante ; son teint légèrement coloré par le frais du matin, brillait d’un vif éclat ; les légères boucles châtain-clair de sa coiffure à la Sévigné encadraient son beau