Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 2, 1851.djvu/197

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

 ? Celle d’un secrétaire à gages, une espèce de domestique, supérieur aux autres en cela que je mangeais au bas bout de la table, et que si je sortais en voiture seul avec mon maître, au lieu de monter derrière comme les laquais, je m’asseyais respectueusement sur les coussins de devant. Eh bien ! oui, ces humiliations de tous les jours, je les dévorais pour ne pas quitter cette sphère éblouissante pour assister à ces fêtes splendides, à ces bals magnifiques, où j’errais cependant inconnu, silencieux et dédaigné, contemplant avec une envie ardente et amère tant de femmes charmantes qui n’avaient pour moi ni sourire ni regard, que je ne pouvais pas seulement inviter à danser, ainsi que le faisaient tant de sots titrés et blasonnés. Mon invitation eût passé pour