Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 2, 1851.djvu/168

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Voyons, Jérôme, — reprit Anatole en souriant, — ton indulgence ne vient-elle pas de ce que, par ton mariage, te voilà presque de cette aristocratie ?

— Moi ! Jérôme Bonaquet ! avec les principes que tu me connais ! — répliqua en riant le médecin. — C’est une plaisanterie. Mais tiens… sérieusement, cette noblesse altière qui a, dis-tu, conservé sa tradition intacte, malgré les siècles et les évènements, me semble à moi une curiosité historique et féodale dans le goût de Chambord ou de Chenonceaux.

— Comment ! — s’écria Ducormier d’une voix âpre, — leur orgueil de race, leur mépris écrasant pour nous autres, gens de peu ou de rien, ne te révoltent pas ?