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loin de là, — ajouta Ducormier avec un sourire amer, — souvent, et malgré moi, j’envisage les choses au point de vue des gens dont je parle.

— C’est donc pour cela que je te trouvais l’air si grand seigneur, — reprit en souriant le docteur Bonaquet, rassuré parles paroles de son ami. — Je conçois parfaitement ce qu’amène l’habitude de vivre avec certaines personnes. Ainsi un Parisien, je suppose, jeté au milieu de Gascons, de Normands ou de Provençaux, finit par prendre leur accent. Eh bien, toi, tu as parfois l’accent aristocratique comme d’autres l’accent normand ou gascon ; mais au fond tu parles toujours la langue de ton bon et noble cœur d’autrefois, n’est-ce pas ?